mercredi 19 mai 2010

L'échappée belle, d'Anna Gavalda




"Nous étions bien. il y avait le glouglou de l'eau, le bruit du vent dans les arbres et le bavardage des oiseaux. le soleil jouait avec la rivière, crépitant par ici, se sauvant par là, torpillant les nuages et courant sur les berges. Mon chien rêvait du bitume de Paname en grognant de bonheur et les mouches nous embêtaient".


Il fallait bien un jour ou l'autre que le rat à la page s'attaque à un navet. L'occasion ne se présentant pas, j'ai provoqué les choses en m'attelant à L'échappée belle d'Anna Gavalda. Non pas que je sois une fervente opposante à l'auteure de J'aimerais que quelqu'un m'attende quelquepart, bien au contraire, j'avais apprécié son premier recueil de nouvelles et j'avais même été touchée par son roman Je l'aimais. Mais le résumé de ce petit livre d'à peine 160 pages m'avertissait déjà de tout ce que ma lecture allait pouvoir avoir d'insipide, d'ennuyeux et de cliché. Ce qui n'a pas raté : L'échappée belle est une bluette sans rythme et sans phrases qui surfe sur la vague de l'écriture des "petits plaisirs minuscules" de la vie, des bons sentiments et des raccourcis faciles.
Garance, Lola, Simon et Vincent forment une fratrie soudée et joyeuse, de celles que l'on retrouve dans le Club des cinq. Lors du mariage d'un cousin éloigné, ils s'échappent et s'octroient une journée de temps volé, s'offrant un retour aux sources et aux souvenirs d'enfance, loin des contraintes du réel et de la vie d'adulte qui pèse.
L'idée de cette parenthèse enchantée est bien sûr tentante, et l'on a envie de suivre cette échappée belle avec sourire et légèreté. Mais je suis malgré tout passée complètement à côté de cette histoire, où la belle soeur est forcément acariâtre, les chiens sont fidèles, les petits frères restent de grands enfants et la grande soeur un modèle de beauté et de poésie.
Trop de stéréotypes servis par un style insuffisant, la légèreté voulue, la nostalgie provoquée par des longues phrases qui n'en finissent plus, sans verbe aucun, cette accumulation de figures de style lassent très rapidement.

Comme la narratrice Garance, "je me suis surprise à patauger dans la guimauve", mais contrairement à elle, je n'ai pas apprécié.

L'échappée belle, d'Anna Gavalda, éd Le Dilettante, 2009

6 commentaires:

  1. ah, merci bien. Cela me rappelle pourquoi j'ai arrêté de lire du Anna Gavalda depuis longtemps. Les choses n'ont pas changé !

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  2. Rien de tout ce que tu écris ne m'étonne, pas tentée du tout, je passe....

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  3. Je n'ai pas apprécié non plus !

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  4. je n'accroche pas non plus avec les romans d'anna gavalda...
    des bises

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  5. J'apprécie particulièrement Anna Gavalda et sa légèreté. Il ne suffit pas de se rattacher à la forme du texte comme les "phrases à rallonge", les figures de style ect. Il faut se laisser porter par l'histoire et du coup ces petites imperfections ne voient plus =)
    mais je respecte totalement vos avis

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